Le terme “Shiatsu” est un terme japonais composé des mots “shi” qui signifie “doigt”, et “atsu” qui veut dire “pression”. Le Shiatsu est une technique japonaise qui utilise les manipulations et les pressions avec les doigts afin de tonifier et de détendre le corps. Cette thérapie manuelle tire ses origines de l’acupuncture et de la médecine orientale. Les premiers protocoles de pressions et de massages sont décrits en 1827 par Shinsai Ota.

Depuis, quatre écoles japonaises, devenues historiques, proposent une pratique différente, dans un style propre à chacune : Namikoshi, Masunaga, Koho et Kuretake. Des écoles occidentales, de style différents, ont aussi vu le jour durant la seconde partie du XXème siècle.

Toutefois, l’école Namikoshi, fondée par le maître japonais éponyme, reste aujourd’hui l’une des plus connues, sinon la plus connue. Elle s’appuie sur une séquence complète de travail impliquant plus de 660 zones ou “tsubo”.

Au Japon, des séances sont même prescrites par les médecins traitants puisque le Shiatsu est la deuxième médecine officielle du Japon, reconnue par l’Etat.

Le Shiatsu est intimement lié au concept d’énergie vitale ou « qi », issu de la médecine traditionnelle chinoise. D’après les anciens Chinois, un manque d’équilibre de l’énergie vitale peut provoquer un déséquilibre dans le corps ou dans l’esprit, ce qui va favorise l’apparition de symptômes psychiques voire physiques. L’énergie vitale peut donc être en excès ou à défaut dans le corps, d’où l’utilité du Shiatsu qui vise à contribuer à la correction de ces problèmes.

Le Shiatsu repose également sur l’idée que le corps humain accumule des tensions qui peuvent avoir une influence négative sur l’état physique (douleurs et troubles divers) et émotionnel (stress, insomnie…) de la personne si elles ne sont pas éliminées. Afin de les évacuer, la/le thérapeute va effectuer des pressions et des manipulations qui vont permettre de stimuler la circulation de l’énergie vitale de l’individu. Celles-ci sont réalisées sur des points d’acupuncture spécifiques choisis par le thérapeute, contribuant au bon fonctionnement des méridiens énergétiques sur l’ensemble du corps : dos, nuque, bras, mais aussi visage, mains, pieds…

Au niveau physique, le Shiatsu provoque un effet de détente et de bien-être proche du massage classique. Les pressions et les manipulations ont naturellement tendance à aider au relâchement des muscles et, par conséquent, à l’apaisement des tensions. Il en suit généralement une stimulation des défenses immunitaires. L’amélioration de la circulation de l’énergie dans le corps va en effet entraîner un mélange plus efficace du liquide lymphatique avec le plasma, en partie grâce à une meilleure respiration et donc une meilleure circulation sanguine.

Le Shiatsu n’agit pas seulement sur les tensions physiques, mais aussi au niveau psychologique puisqu’il permet à la personne massée de vider son esprit, contribuant ainsi à lutter contre le stress et l’anxiété.

En ce sens, le Shiatsu a une portée directe sur les maux ciblés, mais également une portée préventive, s’inscrivant dans une complémentarité avec la médecine occidentale conventionnelle, puisqu’il est utilisé pour éliminer les tensions an amont de l’aggravation ou de l’apparition de symptômes physiques.

Plus spécifiquement, le do-in est une pratique elle aussi originaire du Japon (et qui inclut des formes d’automassage) comprenant un enchaînement de frottements, et de pressions allant du haut vers le bas et du centre vers l’extérieur en parcourant l’ensemble du corps. Selon la personne qui consulte, la pression des doigts peut se concentrer sur les mains, le visage ou les pieds, dans une démarche proche de la réflexologie.

Les bienfaits de cette pratique sont nombreux et les applications variées :

• douleurs comme l’arthrose, le lumbago, le torticolis ou douleurs cervicales
• troubles féminins associés au cycle menstruel, à la grossesse et aux soins post-partum
• troubles du stress, des dépendances ou encore troubles sexuels
• troubles de l’asthme, rhume ou sinusite
• troubles de la digestion

En Shiatsu, la/le thérapeute doit tout d’abord repérer les déséquilibres (les vides ou les excès d’énergie) chez la personne afin de savoir quels points d’acupuncture elle/il va devoir stimuler. Pour faire ce bilan énergétique, elle/il doit comprendre la personne au niveau psychologique et au niveau physique.

Cela se fait bien sûr par des palpations mais également par l’analyse et l’observation de la personne, de sa voix, de son pouls énergétique et par un entretien au cours duquel elle/il pose diverses questions afin d’en savoir plus sur les problèmes pour lesquels elle/il est sollicité(e). L’objectif est également de déterminer les éventuels antécédents médicaux à prendre en compte lors de la séance.

Après avoir étudié la personne, la/le thérapeute peut effectuer les pressions et les manipulations les plus adaptées au cas à traiter en utilisant exclusivement ses pouces, ses paumes de main et ses coudes, puisque ce sont les seuls instruments requis dans le cadre de la pratique du Shiatsu. L’équilibre énergétique vital peut ainsi progressivement être retrouvé en « dispersant » ou, au contraire, en concentrant l’énergie pour un effet « tonifiant ».

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